Ecriture cathartique

.......rien ne me vient.... Pourtant, j'ai envie d'écrire, j'ai envie de parler mais que dire...

En réalité, j'ai plein de choses à dire mais tout se bouscule dans ma tête, tout se bouscule...

Que veut dire "tête de Turc" pour vous? Hein, dites-moi? Mais qu'est-ce que ça veut dire pour vous? Eh bien, rien. Je m'en doutais. Pour moi, ça veut dire beaucoup... ça veut dire mon enfance, ma scolarité.

A vrai dire, avoir été malheureux, enfant, n'est pas une mauvaise chose. Enfin, je me comprends. Mon "combat" m'a rendue plus forte, ça a été, pour mon moi, très formateur...

Vous qui avez vécu, qui vivez, qui vivrez une période difficile "tête de Turc", relativisez... euh, d'accord, c'est difficile à faire, mais, vous verrez, la roue tourne, vous serez heureux de ne pas avoir mis fin à vos jours.

Pourquoi c'était toujours moi qui devait faire la "psy" avec mes amis? Pourquoi ils me demandaient toujours conseil? Pourquoi ils se confiaient toujours à moi? Pourquoi? Parce que.

Moi aussi, j'avais besoin d'une épaule pour pleurer, quelqu'un à qui me confier, quelqu'un pour "dire l'indicible"... Mais non. Je ne pouvais pas, je ne savais pas, je ne peux pas, je ne sais pas. J'ai toujours écouté, analysé, si l'on peut dire, mais, je ne me suis jamais analysée moi-même... Les sois-disant problèmes des gens n'en étaient pas en réalité, mais les miens, les miens... Enfin, vous allez dire que tout le monde pense que nos problèmes sont toujours plus importants que ceux des autres... A vrai dire, quels problèmes n'en sont pas?

Ici, vous êtes sur le blog "à problèmes"! Comme vous le voyez! N'hésitez pas à poster vos problèmes, ça fait du bien de savoir que l'on n'est pas seul...

Avez-vous déjà eu l'impression d'être fou?

Parfois, je me dis que si j'ai vécu ça, ça va surement avoir des répercutions pour mon avenir...*

Comment savoir si l'on va être assez fort pour ne pas reproduire ce qu'on a vécu étant enfant.

Parfois, je me dis que tout ne doit pas tourner rond dans ma tête. C'est vraiment étrange de penser ça.

Je ne sais pas, je ne sais plus.

Ne me dites pas d'aller voir un psy... Elle est allée en voir un, ELLE, et ça n'a rien changé, ça ne change rien.

Je ne peux même pas lui en vouloir, enfin, si, je lui en veux, mais elle ne le sait pas, je fais mine de rien...

A part ça, tout va bien.

Bon, voilà, j'me lance...

Ca fait pas mal de temps que je cherche à exprimer ce que je ressens sans que mes proches ne me jugent...

Gamine, j'avais un journal intime, mais bon... Le temps passe, j'approche les 25 années, les journaux intimes ne sont plus pour moi. Et puis, vous devez le savoir, vous, un journal intime n'est pas fiable à 100%, on se fait toujours démasquer! Si mon mari tombait sur mon journal intime...

Ne me jugez pas, je vous en prie...

En fait, j'ai tout pour être heureuse... J'ai fini mes études, j'ai trouvé un boulot de suite, dans ma branche, je gagne très bien ma vie, je me suis mariée, j'ai acheté une maison... MAIS...

Il me manque toujours quelque chose!!!! C'est nul d'être comme ça, quand on a tout ce qu'on veut, quand tout se passe bien...

En fait, je pense que d'être trop heureuse finit par me rendre malheureuse (euh c'est un paradoxe quand même nan?)

Comme je peux tout vous dire, j'ai eu une enfance difficile. Ma mère buvait, me frappait. Mon père a toujours été soumis... je l'adore mon père, je l'aime tellement... Quand j'étais gamine, je voulais mourir, souvent, tout le temps même... J'ai eu la chance de rencontrer un homme, un jour, qui m'a montré que la roue pouvait tourner. Je l'ai rencontré en 2000, je me suis mariée cette année... J'ai affronté pas mal d'épreuves, gamine, je ramassais ma mère dans la cuisine, complètement nue, complètement saoul, avec des boîtes de comprimés autour d'elle ou encore, avec un couteau dans la main... J'avais 7 ou 8 ans, j'appelais les pompiers... une horreur... papa était au boulot... l'enfer... Je ne me rendais pas compte en fait... Elle commençait à boire, tranquillement et, il suffisait que je dise un mot de trop pour que ça tourne au cauchemard... les coups. Si je ne voulais pas manger le bout de gras qui était dans mon assiette, par exemple, ou pour d'autres raisons ridicules, elle me frappait... Ensuite, elle s'en voulait, continuait à boire et voulait mettre fin à ses jours devant mes yeux... Mais bon, j'y ai survécu!!!! Elle aussi!!!! Papa aussi!!! Je me souviens qu'un jour, elle avait un bouton de fièvre sur la lèvre. Elle m'a forcée à lui percer avec des ciseaux... je m'en souviendrai toute ma vie... (Non, ne partez pas, j'arrête d'être gore!)

Bon voilà, ça fait du bien...

Vous venez de savoir, en bref, quelques petites péripéties d'un peu moins de 25ans de ma vie...